Au regard de l’histoire, comme les querelles de clochers qui ont jalonné le débat sur la fusion de l’EPAD et de l’EPASA peuvent sembler désuètes… Loin de provoquer le chaos annoncé, la création de l’EPADESA résultant de cette fusion est entrée dans la dynamique territoriale de notre département sans que nos concitoyens y voient un réel obstacle, bien au contraire… Il nous a plutôt semblé que les réactions des habitants des communes ou zones concernées convergeaient sur un point essentiel : leur aspiration à voir se développer dans leur environnement une politique architecturale et urbanistique cohérente et concertée, du Pont de Neuilly aux bords de Seine de Nanterre…
Reconnaissons-le, la coexistence de deux établissements publics ne simplifiait en rien la mise en œuvre d’une stratégie territoriale harmonieuse et équilibrée : même si l’opposition entre différentes conceptions est nécessaire, même si la contradiction est fructueuse, il n’en reste pas moins que la gestion des différences de point de vue a tout à gagner à se faire dans une gouvernance homogène. Les décisions n’en sont que plus objectives et surtout plus rapidement opérationnelles. Ce d’autant plus que, finalement, les désaccords résultent souvent de malentendus politiques plutôt que de réelles différences de point de vue… Combien de projets, qu’ils soient économiques, architecturaux ou logistiques ont souffert de tracasseries administratives dont les origines n’étaient que l’expression d’oppositions politiciennes stériles… Nous avons au moins gagné en fluidité, en réactivité… et en qualité de concertation ! Car je veux croire qu’élus de la majorité départementale comme de l’opposition, au-delà des postures, nous partageons au moins une ambition commune pour l’aménagement des 160 ha confiés à l’EPADESA : constructions en HQE voire à énergie positive, mixité entre grandes entreprises et immeubles d’habitation, sociaux comme résidentiels, renforcement des réseaux de transports, création de circulations douces, aménagements culturels et sportifs, développement d’activités commerciales, respect des éco systèmes locaux…
Mais, demain, nos choix stratégiques devront porter sur des options plus lourdes encore : Il suffit de se référer aux différents exemples mondiaux de places de marché du réseau international des quartiers d’affaires pour constater en effet que celles qui émergent durablement se structurent en « clusters » mêlant à la fois des entreprises à vocation mondiale constituant des pôles d’ingénierie et d’expertise financière, mais aussi :
- des entreprises de transformation et de services,
- des pépinières d’entreprises et des start-up,
- des initiatives emblématiques en matière d’innovation technologique, urbaine et architecturale…
- des réseaux d’établissements délivrant des formations supérieures initiales et continues,
- des structures de recherche fondamentale et appliquée, des incubateurs d’entreprises,
- des formes diversifiées de logement résidentiel, social et étudiant en accession à la propriété…
La fusion des deux établissements publics a permis de transférer à l’EPADESA leur nature d’opération d’intérêt national. Mais cette nouvelle étape de l’aménagement de nos territoires s’inscrit dans une perspective alternative : celle du développement durable et de la responsabilité sociale et environnementale des acteurs institutionnels, économiques et sociaux. Ensemble, nous devons penser l’avenir de ce poumon économique de la France dans une perspective de réconciliation entre l’Homme, l’entreprise et l’environnement. Plus qu’hier, nous avons besoin d’instances de concertation décloisonnées, ouvertes au débat contradictoire et investies d’un pouvoir de coordination – et de décision – susceptible de réussir l’alchimie entre exigences macro économiques, nécessités écologiques et attentes des populations.
Jean Sarkozy
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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