M. François Fillon, Premier Ministre
Le Premier ministre François Fillon a prononcé jeudi 5 janvier 2012 le discours d'ouverture du quatrième colloque Nouveau Monde, organisé à Bercy par Eric Besson.
A cette occasion, le Premier ministre a rappelé que pour renforcer sa compétitivité, la France doit poursuivre sa politique en matière de baisse du coût du travail. "Nous avons donc décidé d’engager la réforme du financement de notre système de protection sociale. Ce sera l’un des thèmes du sommet de crise du 18 janvier avec les partenaires sociaux", a-t-il déclaré, a joutant : "dans le contexte économique que nous connaissons, il n’est plus cohérent, il n'est plus acceptable de faire porter sur le seul travail le poids du financement de toute la protection sociale". Tous les sujets seront abordés le 18 janvier : "nous ne devons nous interdire aucun débat, et nous avons besoin d’entendre les arguments des partenaires sociaux, mais […] notre but est clair : notre fiscalité doit favoriser la création d’emplois productifs sur notre territoire".
Les décisions seront prises "à la fin du mois de janvier" et "la réforme du financement de la protection sociale sera soumise au Parlement au mois de février", a précisé François Fillon. L'emploi sera au cœur des discussions : "la priorité, c'est de prévenir les suppressions d'emploi". Et il faudra "aller plus loin" en matière de retour à l'emploi et de contrats aidés, et "renforcer la formation professionnelle des demandeurs d'emplois", a souligné le Premier ministre.
La crise actuelle n'épargnant aucune nation européenne, "le temps est venu de poser les fondations d’une Europe plus rigoureuse et en même temps d'une Europe plus solidaire" : "Nous devons refonder l'euro", a déclaré François Fillon. La traduction dans les textes de l'accord trouvé à Bruxelles en décembre doit se faire dès ce mois-ci : "nous devrons ratifier le traité établissant le 'mécanisme européen de stabilité' et la révision correspondante du traité de l’Union européenne pour que ce fonds puisse entrer en service dès le mois de juillet 2012", a rappelé le Premier ministre. "Tous nos efforts sont dirigés vers l'euro, auquel nous voulons donner un deuxième souffle", a-t-il souligné, ajoutant qu'une "nouvelle étape dans l'intégration de nos politiques économiques" et une "véritable union budgétaire" doivent être mise en place, "au moins à 17 [nations, ndlr] avec un traité intergouvernemental". La négociation pour mettre en place ce traité devra être bouclée "dès ce mois-ci […] pour pouvoir le signer au plus tard au mois de mars", a précisé le Premier ministre.
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